Les forêts primaires, des zones à préserver coûte que coûte

Les forêts primaires sont menacées, cela fait quelques dizaines d’années que nous en prenons conscience. Malgré ce terrible constat, la déforestation va bon train et certaines de ces forêts primitives risquent de disparaître à court terme si des actions ne sont pas menées pour empêcher cela. Une fois la forêt détruite, pas de retour en arrière possible… Il est toujours envisageable de replanter des arbres mais le fragile écosystème qui fonctionnait dans ces forêts primaires depuis des millénaires sera modifié à jamais.

Quelle est la définition exacte d’une forêt primaire ?

Les forêts primaires sont des zones où le passage de l’Homme n’a pas eu d’impact. Dans ces espaces sauvages, les écosystèmes évoluent sans trace visible d’occupation humaine. Ces zones de forêt qui n’ont jamais été exploitées sont très rares. Les forêts primaires occupent actuellement 36 % de la surface totale des forêts au niveau mondial. Ce chiffre peut sembler élevé mais il décroît sensiblement et les conséquences de cette réduction drastique des espaces sauvages pourrait impacter le climat et les conditions de vie de l’ensemble de la population.

En réalité, après études de ces territoires, on se rend compte que des traces d’activité sont parfois présentes : en Amazonie par exemple, des peuples anciens ont très certainement planté des arbres et changé ainsi leur disposition et privilégié la pousse de certaines espèces.

Où trouve-t-on encore des forêts primaires sur Terre ?

Cette répartition des forêts primaires est très inégale sur la planète. La plupart d’entre elles se trouvent dans l’hémisphère sud. La forêt amazonienne est certainement la plus connue, viennent ensuite les forêts primaires de l’île de Sumatra en Indonésie, le coeur de l’Afrique et le nord-est australien. 

La forêt du Grand Ours en Colombie-Britannique est l’une des rares forêts primaires de taille conséquente (3,6 millions d’hectares) présentes sur l’hémisphère nord. Nous avons bien sûr de petites forêts primaires en Europe, mais ces îlots sauvages sont de taille bien moindre que les grandes forêts primaires que l’on vient de mentionner.

L’exemple d’une forêt primaire peu connue, en Patagonie

La forêt primaire de Patagonie n’est pas aussi vaste que la forêt amazonienne, mais cet espace encore préservé existe et doit être protégé. Cette région à cheval entre l’Argentine et le Chili a la particularité d’être très peu habitée. On y trouve quelques villes mais la densité reste faible et de grands espaces demeurent inhabités. 

Les paysages grandioses sont peu à peu redécouverts et le nombre de touristes qui souhaitent découvrir la beauté sauvage de la faune et de la flore va croissant. Ainsi, la Patagonie est de plus en plus visitée. Une popularité qui va avec ses avantages et ses inconvénients… 

L’argent gagné avec l’activité touristique offre une alternative aux populations locales qui peuvent désormais gagner leur vie autrement qu’en exploitant les ressources du sol comme cela a été le cas durant de nombreuses années. Les exploitations minières et les forages ont dénaturé une partie de ces paysages, mais les initiatives pour la préservation des terres se multiplient.

Quels sont les enjeux de la préservation des forêts primaires ?

Véritables réserves de biodiversité, les forêts primaires doivent être protégées à tout prix car ces derniers îlots de nature sauvage renferment non seulement des espèces végétales rares mais offrent aussi à la faune locale un écosystème parfaitement adapté. 

Ce n’est que depuis une trentaine d’années que l’on prend garde à préserver ces espaces exceptionnels. Une prise de conscience tardive, mais mieux vaut tard que jamais. Malgré ce triste constat, la déforestation s’accélère et certains pays pourraient d’ici une dizaine d’années voir leurs forêts primaires disparaître si le rythme de déforestation reste constant.